Le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie a présenté le 20 décembre 2020 les différents axes du plan du gouvernement pour les animaux de compagnie avec, entre autres, un certificat pour les personnes adoptant un animal, l’interdiction de ventes ambulantes, une charte avec Leboncoin.
Le constat est dramatique: «Ce sont 750 000 chiens et chats qui sont officiellement vendus ou adoptés chaque année en France et l’on assiste malheureusement souvent à ce que l’on appelle des adoptions ou des achats impulsifs« , explique Julien Denormandie. Pour lutter contre ce phénomène, le gouvernement propose un certificat de sensibilisation obligatoire pour tout adoptant ou acheteur.Ce document précisera ce qu’implique l’achat ou l’adoption en termes d’obligations de soins, de vaccination, de nécessité de sortir son animal et du coût financier. Ce certificat, qui sera mis en place en 2021, pourra être signé auprès d’un refuge, d’un élevage, d’une animalerie ou d’un vétérinaire.
Une proposition de loi présentée en juillet dernier voulait aller plus loin en interdisant la vente d’animaux en animalerie, sur Leboncoin ou Facebook, reprenant la demande d’associations de protection des animaux. « Un animal n’est ni un produit consommable, ni un jouet« , a souligné le ministre, alors que 100.000 animaux de compagnies, surtout des chiens et des chats, sont abandonnés chaque année en France. « Les ventes ou adoptions d’animaux continueront de se faire dans des refuges spécialisés, des animaleries ou des foires dédiées à la vente d’animaux« , a indiqué Julien Denormandie. Les ventes dans des véhicules ambulants seront en revanche interdites.
Une charte d’encadrement sera également signée avec la plateforme Leboncoin. Elle visera à dissocier les animaux des biens de consommation et obligera à indiquer certains éléments concernant l’animal (âge, méthode d’identification, numéro d’identification etc), a précisé le ministère.
Des députés des différents groupes de la majorité (LREM, MoDem, Agir) ont déposé une proposition de loi qui sera examinée en première lecture dans l’hémicycle à partir du 26 janvier. Cette proposition de loi concernera aussi les équidés et reprendra le projet d’interdiction de la détention d’animaux sauvages par les cirques itinérants et les delphinariums, ainsi que la fin de l’élevage de visons pour leur fourrure.