Le vote d’une taxe carbone aux frontières intervient deux semaines après le rejet d’une première version de ce texte-clé et ouvre la voie aux négociations des eurodéputés avec les Etats membres.
Le Parlement européen a adopté, le 22 juin à Bruxelles, le projet d’une taxe carbone aux frontières, deux semaines après avoir rejeté, à la surprise générale, une première version de ce texte clé du plan climat de l’Union européenne.
L’idée est d’appliquer un prix du carbone aux importations de certains biens en provenance de l’extérieur de l’Union, afin de préserver les industries européennes qui doivent, elles, respecter des règles en la matière et limiter les délocalisations.
Le 8 juin, le blocage s’était noué autour du calendrier : le PPE (droite, première force du Parlement) voulait maintenir jusqu’en 2034 des quotas gratuits dans l’UE (la Commission proposait 2035), repoussant d’autant la taxe aux frontières. Mais les eurodéputés écologistes et de gauche avaient fustigé ces propositions. Finalement, la nouvelle version du texte prévoit une application en 2027 au lieu de 2025.
Ce vote ouvre désormais la voie aux négociations des eurodéputés avec les Etats membres. « C’est une première mondiale et une grande victoire politique », a salué Pascal Canfin, président de la commission Environnement du Parlement européen. De son côté, l’eurodéputée écologiste Karima Delli s’est elle aussi réjouie, précisant toutefois qu’« il faudra y apporter des améliorations ».