La décision a été officialisée le 2 février 2022 : le nucléaire et le gaz fossile vont bien faire partie de la « taxonomie verte européenne » dont le but est de flécher les investissements financiers vers des énergies bas-carbone.
Si, en dépit de ses défauts, le nucléaire reste évidemment une énergie bas-carbone, la présence du gaz naturel fossile dans ce label est à la fois contre-nature et contre-productif pour le climat… Pour comprendre comment on en est arrivé là, de nombreux eurodéputés et journalistes ont mis en avant l’intense lobbying français sur le sujet, qui a notamment oeuvré en faveur du gaz afin que des pays d’Europe de l’Est, dépendants du gaz, soutiennent en retour le Nucléaire.
Une manoeuvre politique pleine de cynisme qui après un ultime vote au parlement européen devrait permettre à la France de relancer sa filière nucléaire : alors que les règles budgétaires de l’Union européenne imposent aux pays membres que leur dette publique reste sous la barre des 60% du PIB, ce tour de passe-passe va permettre de sortir les investissements dans le nucléaire de ce calcul.